Resume
FAITS SAILLANTS
Avec des changements qui s’annulent entre les principaux produits de base, les prévisions de production mondiale, toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires), sont maintenues à 2.315 millions de tonnes. Ce mois-ci, les ajustements comprennent une nouvelle détérioration des données pour l’UE, mais des hausses pour les États-Unis, l’Australie et l’Argentine. À la suite d’un examen des besoins de transformation, et notamment des chiffres majorés pour les biocarburants à base de céréales, l’estimation de consommation mondiale du Conseil est rehaussée de 4 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, et portée à 2.325 millions. L’offre mondiale étant soutenue par des stocks d’ouverture plus importants, les prévisions de stocks de report (cumul des campagnes locales respectives de commercialisation) sont stables en glissement mensuel, à 581 millions de tonnes.
Pour traduire des expéditions plus fortes que prévu vers des destinations clés au cours des dernières semaines, les prévisions d’échanges de soja en 2023/24 sont rehaussées de 2 millions de tonnes, à 175 millions de tonnes, une augmentation de 1 % en glissement annuel. Peu de changements sont apportés aux perspectives de l’offre et la demande pour 2024/25, avec des stocks de fin de campagne maintenus à 82 millions de tonnes (+19 % en glissement annuel). En partie en lien avec une révision à la hausse des données de l’année précédente, la demande mondiale à l’importation est relevée de 1 million de tonnes par rapport au dernier.
En raison d’une légère augmentation de l’utilisation totale de riz, les stocks mondiaux de fin de campagne en 2023/24 sont abaissés de 1 million de tonnes en glissement mensuel. En ce qui concerne les perspectives pour 2024/25, il n’y a pas d’ajustements significatifs apportés au bilan de l’offre et de la demande mondiales par rapport au mois d’août, avec des volumes échangés qui devraient se hisser à 54 millions de tonnes.
L’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) a gagné 5 %, un certain nombre de marchés s’étant consolidés après les pertes de la fin de l’été, mais avec des prix moyens toujours en baisse de 15 % en glissement annuel.
Une légère augmentation de la production mondiale toutes céréales confondues en 2024/25, à un niveau record de 2.315 millions de tonnes, reflète l’augmentation prévue des récoltes de sorgho, de blé, d’avoine et d’orge. Bien que la production soit supérieure à l’an dernier, le total des disponibilités de céréales va légèrement fléchir en raison d’une contraction des stocks d’ouverture. On mise sur une modeste hausse de la consommation, à un nouveau pic de 2.325 millions de tonnes, la croissance la plus forte étant enregistrée dans les usages industriels. À 581 millions de tonnes, les stocks mondiaux devraient atteindre leur plus bas niveau en dix ans, les replis les plus marqués en glissement annuel étant observés pour le blé et le maïs. La baisse des besoins d’importations en Asie et en Europe se traduit par une contraction attendue de 7 % des échanges mondiaux, à 421 millions de tonnes.
Après les gains observés l’année précédente, la production mondiale de soja devrait atteindre un record (+7 %) en 2024/25, à en juger les prévisions de grosses récoltes dans les Amériques ; la consommation devrait également atteindre un nouveau sommet grâce à des augmentations généralisées dans les principales régions consommatrices. Les échanges devraient se hisser à un pic de 178 millions de tonnes (+2 %), la troisième hausse consécutive d’une année sur l’autre, avec des livraisons à la Chine qui sont plus ou moins semblables au pic de 2023/24. Du côté des exportateurs, les expéditions des États-Unis et du Brésil devraient augmenter.
Stimulée par de plus grosses récoltes en Asie, la production mondiale de riz est estimée à un record absolu en 2023/24, en hausse de 1 % en glissement annuel, tandis que le total de la consommation, principalement pour l’alimentation humaine, reste stable pour la deuxième année consécutive. En lien avec des gains en Asie, la production mondiale devrait augmenter de 1 % en 2024/25, avec de grosses disponibilités jugées soutenir une hausse de la consommation et une modeste augmentation des stocks. Les échanges en 2025 pourraient peut-être se hisser à 54 millions de tonnes (+1 %), sous l’effet des achats possibles d’importateurs africains.
Après avoir chuté l’année précédente, la production mondiale de lentilles devrait augmenter de près d’un cinquième en glissement annuel en 2024/25, principalement en raison d’un rebond de la production canadienne. Sur toile de fond de grosses disponibilités, l’utilisation mondiale devrait augmenter, alors que les stocks globaux devraient croître de plus de 40 % en glissement annuel, principalement en raison d’une hausse chez les principaux pays exportateurs. Les échanges devraient s’orienter à la baisse pour s’établir à 4,8 millions de tonnes.
RÉSUMÉ DU MARCHÉ
Après avoir chuté à son plus bas niveau en près de quatre ans au mois d’août, le GOI du CIC s’est légèrement redressé plus récemment, gagnant 5 % sur le dernier GMR.
Le sous-indice blé du GOI du CIC a grimpé de 4 %, atteignant récemment son plus haut niveau en trois mois, soutenu par des inquiétudes météorologiques chez certains exportateurs et par des préoccupations géopolitiques plus générales.
Malgré l’absence de nouvelles positives, le sous-indice maïs du GOI du CIC s’est renforcé de 5 % en glissement mensuel, soutenu par une légère couverture spéculative et technique des positions courtes à la CME. La hausse a également été liée au raffermissement des primes à l’exportation au golfe du Mexique.
Les marchés mondiaux du riz à l’exportation ont affiché des tendances mixtes au cours des cinq dernières semaines. Tiré vers le bas par des baisses au Viêt Nam, aux États-Unis et au Pakistan, le sous-indice riz du GOI du CIC a fléchi de 1 %.
Le sous-indice soja du GOI du CIC a progressé de 8 %, conforté par une amélioration de la demande à l’exportation aux États-Unis et par des conditions météorologiques loin d’être idéales pour les semis brésiliens, bien que les cotations moyennes fassent toujours 19 % de moins d’une année sur l’autre.